Suite de l'Inspiration du Moi(s) dans La Lettre du Moi(s) de juin
Difficulté intermédiaire – bravo d’essayer de le lire en français mais n’hésite pas à le copier-coller dans un traducteur si c'est trop difficile ;-)
« La différence entre ce qui est et ce qui devrait être »
C’est une petite phrase entendue dans ma méditation du jour, une invitation à observer notre tendance naturelle à toujours vouloir diminuer la différence entre ce qui est et ce qui devrait être.
D’un côté, ce qui est : ce qui existe, ce qui est présent là, maintenant, ce que je peux sentir si je prends le temps de l’écouter.
De l’autre, ce qui devrait être : ce que je devrais être pour correspondre à un idéal personnel ou suggéré par les autres et la société.
Nous cherchons « naturellement » à diminuer cette différence en pensant immédiatement à ce que nous devons faire pour être cette personne « idéale », projetée dans un futur très incertain (d’où l’utilisation du mode « conditionnel » en français, hum hum…). Alors on se dit « je dois faire ça… », « il faut que je sois… », « si je ne fais pas ça, je n’y arriverai jamais », etc. Ça fait beaucoup d’obligations, de devoirs, d’injonctions intériorisées…qui génèrent souvent de la frustration et de la déception quand/si on n’arrive pas à remplir ces obligations ou que ça ne donne pas le résultat souhaité.
Quand on vit dans un pays étranger – prenons la France en exemple, au hasard – on se dit souvent qu’il « faut parler français », et donc « je dois apprendre le français et prendre des cours pour parler couramment ».
Et hop, on essaye de diminuer la différence entre :
- ce qui est : je suis un ou une non-francophone qui s’installe dans un nouveau pays, et selon les personnes et les moments, ça signifie nouveauté, déstabilisation, curiosité, insécurité, émotions fortes, intensité…
- ce qui « devrait être » : parler couramment qui signifie pour beaucoup de personnes « je parle très bien français, je comprends tout et tout le monde me comprend, je peux faire face à toutes les situations, confortablement. »
Mais est-ce que tu t’es déjà demandé : et là maintenant, qu’est-ce je sais déjà dire et faire en français qui me permettent d’être qui je suis et faire ce que je veux en France ?
Est-ce que tu t’arrêtes pour écouter qui tu es, comment tu es ? Si oui, tu le fais, sans te juger, sans dire c’est « bien » ou « mal » ?
« Je sais communiquer en français…mais j’ai un accent. / mais je ne conjugue pas bien. / mais je n’ai pas assez de vocabulaire, etc. etc. »
Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas apprendre le français ou qu’il ne faut pas chercher à s’améliorer (je suis prof de français et je crois en ma profession !). Je dis seulement qu’il est important de :
- te laisser du temps, sans pression, pour accepter ce que tu es et ce qui se passe pour toi maintenant, dans ce contexte
- valoriser ce que tu sais déjà dire et faire
- et seulement après, réfléchir à ton objectif. Pas à ce qui « devrait être » (parler couramment) mais à ce que tu « voudrais » être (= « moi-même, en français. »)
Alors où en es-tu ? Sais-tu faire la différence entre "je suis", "je voudrais" et "je devrais"...? As-tu déjà pris le temps de voir ce que tu savais déjà dire et faire ? Si oui, cela te permet-il de voir plus clairement tes objectifs ?
Si tu as besoin d’accompagnement dans cette réflexion, n’hésite pas à me contacter. En attendant, je te souhaite une belle exploration…
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