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Transcription - "Comment travailler sa compréhension orale" Episode 15 Moi-même en français

Ecoute l'épisode ici : Episode 15


Alice Mansaud : Bonjour ami-e non-francophone ! Bienvenue dans cet épisode de la section « Trucs et Astuces » où j’interroge une ou un expert pour t’aider à progresser en français et avancer, progresser sur ton chemin pour être et devenir toi-même en français. Aujourd’hui, je reçois Stéphane Wattier, un collègue prof de FLE pour changer, bonjour Stéphane !

Stéphane Wattier : Bonjour !

Stéphane, en plus d’être professeur de FLE, français Langue Etrangère, tu es aussi évaluateur, examinateur-correcteur puisque tu fais passer les diplômes de français, DELF et DALF à des non-francophones depuis plus de 20 ans. Mais il y a 6 ans, en 2016, tu es passé de l’autre côté de la table d’examen on peut dire, puisque tu as décidé de créer des ressources (des livres, e-books) pour aider les non-francophones à bien se préparer aux DELF et DALF en travaillant les compétences de compréhension et de production qui sont évaluées à l’examen. Aujourd’hui, ensemble, on va se concentrer sur la compétence de compréhension orale que tu as approfondie et même décortiquée dans ton livre Ecoute le Net !.

Alors pour ma première question, je me fais l’avocate du diable : pourquoi est-ce qu’il faut travailler sa compétence de compréhension orale ? Est-ce que la capacité à comprendre ne vient pas « naturellement » à force d’écouter ?


SW : Eh bien non justement, ça vient pas naturellement et c'est pour ça que j'ai écrit un livre de plus de 100 pages justement.

Alors je l'ai écrit d'abord pour moi je l'avoue parce qu’en tant qu'enseignant j'ai souvent rencontré des difficultés pour enseigner la compréhension orale et pour aider les apprenants et puis j'avais souvent des apprenants qui me disaient "Monsieur, monsieur je n'arrive pas à progresser, j'écoute tous les jours mais je progresse pas" donc j'ai essayé de, voilà, j'ai fait beaucoup de lectures, recherches et j'ai d'abord fait ce livre pour moi pour essayer de comprendre et améliorer perfectionner mon enseignement. Et puis tout en essayant de faire un livre pratique, c'est pas du tout théorique pour essayer les élèves à améliorer leurs compétences.

Donc non, c'est pas du tout naturel et ça demande d'abord de perdre les mauvaises habitudes qu'on rencontre très souvent, comme celles de vouloir tout comprendre par exemple ou alors de vouloir traduire dans sa tête tout ce qu'on entend etc.

C'est un livre qui part d'abord des erreurs les plus courantes et qui ensuite va essayer de présenter des stratégies qui permettent de les éviter et qui proposent des techniques d'application en utilisant les ressources d'internet.


AM: Quand on a identifié qu'on a un problème comme tes étudiants, un problème de compréhension "j'arrive pas à comprendre, je progresse pas dans la compréhension orale" quelles sont les premières questions à se poser alors ?


SW : Alors les premières questions à se poser déjà c'est "pourquoi j'écoute un document ?" parce que le problème des réseaux sociaux aujourd'hui (j'aime beaucoup les réseaux sociaux, je les utilise beaucoup moi-même) mais ils encouragent une certaine passivité...c’est-à-dire qu'on écoute "qu'est-ce que je vais faire aujourd'hui ? je vais regarder 2-3 vidéos sur tiktok" c'est une très bonne intention, bravo, mais après « qu'est-ce que je vais faire avec ça, qu'est-ce que j'ai retenu une semaine après », etc. etc.

Donc d'abord la première chose, c'est de se demander pourquoi j'écoute un document. Est-ce que c'est un document qui est bon pour moi et qu'est-ce que je vais faire après des connaissances, des nouvelles informations que j'ai obtenues.

Donc ça c'est une chose.

Et la deuxième chose, c'est essayer de comprendre ses erreurs. On voit beaucoup d'étudiants qui se contentent de faire des quiz, d'ailleurs ils comprennent pas beaucoup Ecoute le Net ! au début, ils disent "C'est bizarre, y'a pas d'exercices, y'a pas de quiz". Alors justement j'ai voulu faire un livre contre ces livres de compréhension orale qui se contentent de faire des quiz donc d'évaluation, c'est toujours sur le mode de l'évaluation. J'écoute, je réponds aux questions et puis après je regarde les réponses et puis c'est tout.

Donc le livre essaye d'encourager à essayer de comprendre ses erreurs. Pourquoi j'ai pas compris cette phrase, pourquoi ce mot je le connais mais je l'ai pas entendu etc.


AM : D'accord, une fois qu’on a identifié, peut-être grâce à un quiz, qu'on n'a pas bien compris quelque chose, se demander pourquoi, analyser, revenir sur l'erreur, analyser. Dans ces cas-là, est-ce que les apprenant·es remarquent qu'il y a toujours le même type d'erreurs, est-ce que c'est toujours pour la même raison qu'on comprend pas ?


SW : ça va dépendre des apprenant·es je pense. C’est difficile de répondre de manière générale.


AM : je pensais pour une personne, est-ce que ça va toujours être le même problème qui revient et qu’il va peut-être falloir plus travailler ?


SW : ça peut être le même problème justement si cette personne n'a pas réussi à le comprendre. Par exemple, c'est souvent des problèmes de discrimination des sons.

On va pas comprendre une phrase parce qu'on n'a pas su distinguer entre le [s] "s" et le [ʃ] (ndlr : le son [ʃ] s’écrit "ch" dans les mots en français) si je prends l'exemple de mes apprenants vietnamiens, qui ont un système phonétique très différent du nôtre. Donc c'est souvent un problème de décodage. On peut écouter tous les jours, tous les jours, mais tant qu'on n'a pas fait ce travail de discrimination des sons, on rencontrera toujours les mêmes difficultés.


AM : Travailler sa compréhension orale c'est travailler aussi en parallèle d'autres aspects du français, notamment, la phonétique, la discrimination pour distinguer entre 2 sons qui peuvent se ressembler etc. C'est un travail à mener en parallèle, en plus des exercices de compréhension orale.


SW : Et je prends dans mon livre une image que je trouve assez inspirante, c'est l'image du footballeur. Il ne passe pas toute la journée à faire un match de foot, il fait énormément d'activités à côté, comme de la course à pied, de la musculation toutes sortes de micro-activités qui vont lui permettre d'améliorer son jeu. En compréhension orale, c'est pareil, vous allez pas passer votre journée à faire des quiz d'évaluation, il faut aussi faire des exercices de phonétique, lire aussi un livre dans sa langue maternelle pour développer ses connaissances sur le sujet avant d'écouter un document. Donc il y a aussi des petits exercices d'échauffement, d'amélioration sur le plan phonétique grammatical, etc. qui vont aider à améliorer les compétences en compréhension orale.


AM : Quelque chose que j'ai beaucoup apprécié dans ton livre, c'est toutes les idées que tu donnes pour travailler ces petits exercices qu'on peut faire en plus, c'est comme ça que tu l'as pensé, structuré ton livre ? Tu peux peut-être le présenter plus en détail.


SW : Donc, le livre commence par une sorte de diagnostic, donc là on part des erreurs, quelles sont...comment moi apprenant je travaille la compréhension orale habituellement, pour essayer de prendre conscience des difficultés qu'on rencontre, et des mauvaises habitudes qu'on a pu prendre en classe ou soi-même.

Ensuite, on part sur des stratégies qui vont permettre d'éviter ses erreurs, comment bien travailler la compréhension orale, comment préparer une activité, travailler la phonétique etc.

Et à partir de là, je propose des techniques, 101 exactement, c'est la collection 101 techniques – il y aura ensuite un livre sur la lecture – donc 101 techniques en utilisant des ressources d'internet qui sont des idées d'activités qu'on peut faire soi-même.

Le livre a un côté Do It Yourself. Justement l'idée c'est de pas faire passivement les mêmes activités d'évaluation mais de faire soi-même les activités qui nous correspondent en fonction de nos centres d'intérêt.


AM : Etre actifs, actives de son apprentissage et de sa propre progression, c'est fondamental pour que ça tienne sur la durée.


SW : Tout à fait.


AM : Tu fais beaucoup de renvois, c’est-à-dire qu'à partir de chaque stratégie, tu détailles les techniques qui permettent de travailler cette stratégie. Par exemple, « développer sa tolérance à l'inconnu », c'est une des stratégies fondamentales quand on travaille sa compréhension orale et après tu vas détailler des techniques qui permettent de travailler ce rapport à l'inconnu. Et tu as aussi une sitographie, c’est-à-dire une bibliographie de sites internet que tu as mis sur ton site internet et qui justement permet d'utiliser les outils, de montrer quels outils les non-francophones peuvent utiliser pour travailler.


SW : C'est une sitographie, une liste de liens, que j'ai mise sur mon site internet, parce qu'elle est régulièrement mise à jour. Si je l'avais mise dans le livre, elle aurait été très vite dépassée. Donc pour qu'elle puisse être mise à jour régulièrement, je l'ai mise sur mon site internet. Et d'ailleurs, depuis récemment, dans mon livre papier, elle est accessible par un QR Code.


AM : Wahou !


SW : cette sitographie, c'est une annexe du livre mais c'est une partie très importante parce que c'est là que je laisse pas l'apprenant chercher des ressources tout seul, ce qu'il peut faire bien sûr mais je lui indique les bonnes ressources. Et notamment pour travailler sur la phonétique et le découpage de la parole etc.


AM : c'est vraiment notre travail d'accompagnement, c'est d'identifier les bonnes ressources et si on a un contact direct, quelle va être la bonne ressource pour telle personne.

Alors pour aider justement les auditeurices de ce podcast, j'ai envie de faire ce travail avec toi, de voir comment, quand on écoute le podcast "Moi-même en français", qu'est-ce qu'on va pouvoir faire pour travailler sa compréhension orale. Comment ça peut aider à progresser en compréhension orale. Tu veux bien m'aider ?


SW : Comme je l'explique dans le livre, je conseille de faire des activités les plus authentiques possibles. Je reviens à ma bête noire habituelle mais le quiz, dans la vie quotidienne on écoute pas quelqu’un pour répondre à des quiz donc j'encourage à faire des activités authentiques, par exemple dans ton podcast, si je ne me trompe pas, il y a une rubrique "Trucs et Astuces"…


AM : …dans laquelle nous sommes présentement !


SW : exactement, et donc là bah première activité c'est d'écouter cette rubrique pour l'appliquer, tout de suite, les astuces qui sont proposées. Ça parait très simple mais ça l'est pas tant que ça. Y'a beaucoup de gens qui restent à l'étape passive. On écoute le podcast et on passe à autre chose. Nan bah déjà commencer par appliquer les trucs et astuces donc par les comprendre naturellement, et les appliquer correctement dans votre apprentissage du français.


AM : donc ça nécessite de consacrer du temps, quelques minutes après l'écoute, de faire ça...comment est-ce qu’on peut appliquer les conseils ?


SW : par exemple, appliquer immédiatement un conseil que j'ai donné dans ce podcast pour mieux écouter , améliorer la compréhension orale comme celui de laisser tomber les quiz et puis par exemple d'écouter ton podcast et de mettre tout de suite en application les astuces proposées.


AM : y'a une autre section qui est différente, qui n'est pas sous la forme d'entretien. C'est la section – « la rubrique » comme tu l'as appelée – c'est la section « Allo Aliaé » dans laquelle des non-francophones me posent des questions sur la langue et la culture françaises. C'est un format plus court, je suis la seule à parler puisque je donne une explication, plutôt linguistique, j'essaye de parler très naturellement, j'ai pas de texte, j'écris pas de script donc je suis très naturelle quand je parle donc ça peut se rapprocher d'un document authentique puisque je suis pas en train de lire un texte, donc c'est un peu différent de l'entretien. Comment est-ce qu'on peut réutiliser ce format-là ?


SW : On peut l'employer pour une activité sur la forme orale de la langue puisque tu dis que tu parles naturellement, de façon spontanée si j'ai bien compris…mais est-ce que tu fournis une transcription ?


AM : Oui, pas depuis le début, mais maintenant oui je fournis une transcription. Ce qui est d'ailleurs très intéressant de voir, à quel point, quand moi je fais ma transcription, quand je rédige, j'écoute mon audio et je fais ma transcription, je me rends compte à quel point c'est pas du tout fluide, les phrases sont pas toujours très bien connectées, je ne fais pas un discours dans toutes les règles de l'art. Et je pense que c'est intéressant à entendre pour les non-francophones.


SW : Y'a une technique que je propose dans mon livre dans ce cas, c'est que j'ai remarqué que dans tes transcriptions tu avais tendance à enlever certains mots qui sont spécifiques à l'oral. Ce sont des tics de langage, hein, par exemple quand on dit "hein", "quoi" dans les interviewes aussi bien. Par exemple, un exercice intéressant c'est que l'apprenant parte de la transcription et en écoutant le podcast essaye de repérer les différences, ce qui permet de se familiariser avec ces formes très spécifiques à l'oral, qui posent souvent des problèmes aux apprenants. Un mot très simple comme ce "quoi" ajouté à la fin de phrase, hein, pour ponctuer nos phrases, hein


AM : surtout quand on est d'origine parisienne…


SW... combien d'apprenants se sont demandés ce que ça pouvait vouloir dire ce "quoi, quoi, quoi", c'est un exemple très simple.


AM : Donc ça c'est très bon exemple d'exercice qu'on peut faire en autonomie...heu...j'aime beaucoup en tant qu'enseignante, j'insiste énormément sur la réutilisation d'un nouvel apprentissage. Quand on a appris quelque chose, il faut se forcer à le réutiliser. Quand je dis « se forcer », c'est pas d'être un bourreau pour soi-même mais simplement se dire consciemment si je ne fais pas l'effort de réutiliser « tiens j'ai appris l'accord du participe passé, j'ai appris à bien parler au passé composé », bah je vais faire l'effort dans mes prochaines conversations de réutiliser, de parler un peu plus au passé, et surtout d'être consciente que je peux utiliser ce nouvel apprentissage quand je parle dans une situation normale authentique.

Moi je sais que j'insiste beaucoup sur la réutilisation et sur la mémorisation qui va être essentielle, évidemment pour être capable de réutiliser spontanément. Si on n'a pas bien mémorisé, on va avoir du mal à le réutiliser dans un contexte normal où on a déjà plein de choses à penser, et surtout rester dans la communication avec son interlocuteur, interlocutrice qui est l'objectif principal de la communication. J'aime beaucoup les techniques dont tu parles dans ton livre de réutilisation, tu vois certaines techniques qui pourraient être appliquées pour ce podcast ?


SW : Est-ce que tu peux me rappeler laquelle dans le livre je me souviens pas !


AM : Alors on va voir si j'ai bien travaillé ma compréhension du livre !


SW : je les ai pas toutes en tête il y en a 101…


AM : …bah oui forcément. Je pensais par exemple à la réutilisation, par exemple, d'expliquer ce qu'on vient d'apprendre dans une compréhension orale, un audio, ce qu'on vient d'apprendre, de le réexpliquer. Et ça effectivement d'un point pédagogique, c'est très intéressant pour bien ancrer un nouvel apprentissage et le réutiliser.


SW : c'est un exemple que j'apprécie beaucoup parce que j'insiste dans mon livre sur le fait que la compréhension orale n'est pas forcément une activité solitaire, ce qu'on pourrait croire avec notre casque à écouter les podcast d'Alice dans le métro. Mais en fait, on peut très bien travailler la compréhension orale en tandem, en groupe et je donne pas mal d'idées d'activités dans le livre et justement cette activité de réexplication. Après l'écoute du podcast, réexpliquer à un tandem, voir ce que le tandem a compris, si c'est clair ou s'il faut reprendre certaines choses etc. Ce premier travail là est très important pour vérifier ce qu'on a compris et puis pour le mémoriser sur le long terme parce que là on est un traitement de l'information à un haut niveau.


AM : Et souvent, même dans notre propre langue, on se rend compte que quand on essaye de réexpliquer quelque chose qu'on a entendu, d'une interview, d'une actualité, on s'aperçoit qu'on a du mal à réexpliquer et on se dit "tiens mais j'ai peut-être pas si bien compris que ça" donc dans une langue étrangère c'est vraiment encore plus important de bien vérifier et de progresser comme ça.


SW : on dit souvent que pour mieux apprendre une langue il faut l'enseigner.


AM : en tous cas, moi j'ai beaucoup réappris ma propre langue maternelle quand je me suis mise à l'enseigner donc je comprends très bien ce que tu veux dire !

J'aime bien aussi cette idée d'écrire des commentaires, de réagir à un audio qu'on a entendu, une vidéo sur YouTube qu'on a entendue, écrire un commentaire sur l'application de podcast par exemple. C'est vraiment, encore une fois, on est dans la communication où on s'adresse vraiment à quelqu’un, soit l'auteur ou l'autrice de l'audio ou de la vidéo, ou à une plus grande communauté, et en plus on s'ouvre à plus de monde.


SW : C’est aussi une manière de rendre l'activité d'écoute plus authentique comme on en parlait tout à l'heure. Je ne vais pas écouter pour écouter, mais je vais ensuite prolonger l'activité en montrant que ce j'ai compris – parce que l'idée aussi c'est de résumer ce qu'on a entendu – et en même temps de le commenter puisqu'on est dans une époque où on commente énormément sur les réseaux, donc y' pas de raison qu'on ne le fasse pas dans le cadre d'un apprentissage d'une langue. Ça rend une activité plus authentique, ça permet un partage, un échange puisque d'autres aussi ont écouté la vidéo et ont apporté des commentaires.


AM : Et ça permet aussi éventuellement de reposer une petite question, de faire préciser quelque chose, parce que dans une vidéo/un audio y'a pas toujours toutes les informations, donc c'est aussi une bonne activité pour continuer à approfondir l'apprentissage.


SW : Exactement.

AM : Est-ce qu'il y a...je sors un peu de ton livre et de mon podcast, on va élargir un petit peu, je ne veux pas réduire l'activité de compréhension orale à ça, est-ce qu'il y a une ressource de compréhension orale ou un type de ressource que tu affectionnes particulièrement, que tu aimes particulièrement, que tu aurais envie de recommander ?


SW : y'en a beaucoup, j'invite à regarder la sitographie (qui est accès libre hein, y'a pas besoin d'acheter le livre, la sitographie est en accès libre sur mon site donc "communfrançais.com"


AM : merci à toi !


SW : y'a beaucoup de ressources sur internet qui sont très sympas, comme Brut et Kombini qui proposent des vidéos en formats très courts et qui en plus proposent la transcription

Parce que c'est ce que je conseille toujours c'est de choisir des vidéos où la transcription ou les sous-titres est disponible pour pouvoir vérifier ce qu'on a compris, pouvoir vérifier un mot. En faisant attention de ne pas tomber dans le piège habituel qui est d'utiliser la transcription pour essayer de tout comprendre, mot à mot, ça c'est le piège et là j'invite vraiment les auditeurs d'Alice : n'utilisez pas la transcription pour aller chercher tous les mots dans le dictionnaire et passer 2 heures ça sert strictement à rien. Ce qui compte c'est d'avoir compris l'essentiel de la vidéo.


AM : on dit souvent que c'est bien de faire une première écoute sans regarder la transcription PUIS, quand on est dans un travail de compréhension orale, une fois qu'on a identifié ses objectifs, pourquoi je travaille cet audio, qu'est-ce que je vais faire pour progresser, comment je vais faire pour progresser, une fois qu'on a défini ça, on peut regarder la transcription pour s'aider et aider l'écoute.


SW : voilà exactement. Et cette démarche là j'essaye aussi de l'expliquer dans mon livre Ecoute le Net !. Ce que nous faisons, nous enseignants, naturellement maintenant dans nos classes, j'essaye d'expliquer aux apprenants directement pour ceux qui souhaitent s'organiser eux-mêmes, de façon autonome, des activités, donc voilà comment fixer un objectif, comment trouver le bon document, organiser la bonne activité et ensuite comment réemployer les connaissances acquises.


AM : c'est extrêmement bien expliqué dans ton livre donc j'invite les auditeurs et les auditrices à aller le voir, à l'acheter puisque c'est un livre qui est en vente, qu'on peut retrouver sur ta boutique en ligne.


SW : au format PDF et puis pour ceux qui préfèrent d'autres formats, on peut aller voir sur Amazon ou la FNAC.


AM : Ton site internet c'est "communfrançais" c'est ça ? D'où vient le nom ?


SW : c'est un petit jeu de mot très simple. « Commun », nous avons le français en commun entre nous francophones et puis « comme » parler « comme un français », voilà.


AM : on a une très belle démonstration de cet enchaînement que font les francophones "comme un français", "comme une française".

Tu as écrit d'autres livres qu'on a pas détaillés ici, qui sont présents sur ta boutique. Quel est le point commun de tous ces livres ? Quel est ton objectif ?


SW : on parlait tout à l'heure de travailler en autonomie pour les apprenants, eh bien c'est exactement la philosophie on va dire de "communfrançais". Je suis une méthode qui est une méthode reconnue, explicite, une méthode pédagogique qui explique concrètement avec beaucoup de détails comment fonctionne l'apprentissage en fait. Donc dans mes livres, j'explique toujours les objectifs, les prérequis (qu'est-ce qu'il faut connaître avant de commencer), comment on fonctionne...j'explique en détail comment je le fais et pourquoi je le fais etc. c'est un peu la philosophie de "communfrançais".


AM : donner du sens et être actif, active dans son apprentissage pour progresser aussi par soi-même.

Un grand merci pour tes recommandations, pour tes conseils, la grande qualité de tes explications. Merci beaucoup !


SW : C'est moi qui te remercie Alice.


AM : Avec grand plaisir. On peut aussi te retrouver sur les réseaux sociaux.


SW : Oui je suis un peu partout.


AM : Un canal que tu aimes pour pouvoir échanger avec les non-francophones ?


SW : J'ai une page facebook, twitter, instagram et puis sur la chaîne YouTube à laquelle je tiens beaucoup, que je suis en train de développer en ce moment.


AM : On mettra tous les liens dans la transcription de cet épisode, qu'on peut retrouver sur mon blog, le blog de mon site internet www.aliae.fr. Donc toutes les auditeurices auront les info pour retrouver ton travail.


Ami-e non-francophone, bravo d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout, tu peux être fier/fière ! En plus maintenant, tu sais comment tu peux exploiter et tirer profit de cette écoute pour que cela t’aide sur la durée, et devenir toi-même en français !

J’espère lire tes commentaires sur le blog, dis-nous si les conseils de Stéphane t’ont aidé·e et comment, et surtout, n’hésite pas à partager tes propres trucs et astuces !

Pour recevoir plus d’idées et de ressources, tu peux t’abonner à ma newsletter, la Lettre du Moi(s). Et n’hésite pas à me poser des questions pour Allo Aliaé, en m’envoyant un WhatsApp (+34623412227) ou en m’écrivant ta question à allo@aliae.fr.


Un grand merci, à la prochaine !



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